LA DOUBLE COQUETTE
Mise-en-scène d’opéra 2015
Antoine Dauvergne, La Coquette trompée (1753)
sur un texte de Charles-Simon Favart
Gérard Pesson, Prologue, additions et instrumentations (2014)
sur un texte de Pierre Alferi
Création des costumes, Annette Messager, Réalisation des costumes, Sonia De Sousa, Création des lumières, Gilles Gentner, Mise en scène, Fanny de Chaillé
Amarillis : Direction musicale, Héloïse Gaillard et Violaine Cochard, Isabelle Poulenard, soprano (Floride), Maïlys de Villoutreys, soprano (Clarice), Robert Getchell, ténor (Damon), Alice Piérot, violon 1, David Plantier, violon 2, Laurent Muller, alto (à Saint-Quentin-en-Yvelines et Metz) Fanny Paccoud, alto (à Paris et Compiègne), Annabelle Luis, violoncelle, Ludovic Coutineau, contrebasse, Violaine Cochard, clavecin, Héloïse Gaillard, hautbois et flûtes, Xavier Miquel, hautbois, Laurent Le Chenadec, basson, Lionel Renoux, cor 1, Serge Desautels, cor 2
Durée 1h15
Création 2015
Version scénique produite par le Festival d’Automne à Paris, le Centre de musique baroque de Versailles, Festival Le French May / Hong Kong, le Festival de Sablé, Metz en Scènes – Arsenal, Théâtre Impérial de Compiègne, KunstFestSpiele Herrenhausen, Spoleto Festival USA / Charleston SC, Peak Performance @Montclair State University / NJ-USA
Le site du festival d’Automne à Paris → là
La Double Coquette réunit La Coquette trompée, opéra bouffon composé en 1753 par Antoine Dauvergne sur un livret de Charles-Simon Favart, et la musique écrite en regard de cette Coquette en 2014 par le compositeur Gérard Pesson. Sous l’impulsion de l’ensemble Amarillis et de sa directrice artistique, Héloïse Gaillard, Gérard Pesson a composé un prologue et trente-deux “additions”, sur un texte du poète Pierre Alferi, pour les onze musiciens d’Amarillis qui jouent, sur instruments baroques, cette œuvre originale qui réunit le XVIIIe et le XXIe siècles. Annette Messager conçoit les costumes et Fanny de Chaillé signe la mise en scène de cet opéra produit par le Festival d’Automne à Paris en 2015.
C’est ce qu’on appelle une partie carrée : reprenant la Coquette trompée d’Antoine Dauvergne, piquante comédie à ariette de 1753 sur un livret de Charles-Simon Favart, le compositeur Gérard Pesson et son complice, l’écrivain Pierre Alferi ont imaginé un vaudeville moderne, où l’on traque son amant sur Facebook et où l’on s’étouffe quand il fait des selfies avec une autre. Jetant des ponts entre les oeuvres et les siècles, le spectacle conjugue ainsi musique, atours modernes et sentiments éternels… Emmenés par l’Ensemble Amarillis, dirigé avec verve par Héloïse Gaillard et Violaine Cochard, cette Double Coquette offre aussi au couple des géométries variables et parfois osées, servies par les costumes volontiers délirants de la plasticienne Annette Messager, qui a imaginé pour l’une “une armure”, pour les autres la pompe de “dindons qui se pavanent” ou pour la séductrice “un serpent châle” à porter autour du cou. Facétieuse et fervente avocate de tous les insolites, c’est Fanny de Chaillé qui met en scène cette histoire gentiment pimentée de couple à trois entraîné dans un cercle… forcément vicieux.